Quel avenir pour le Reporting CSRD ?

Le 20 janvier 2025, Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a annoncé une possible simplification des obligations de reporting climatique pour les entreprises européennes. Cette déclaration, qui s’inscrit dans un contexte de volonté d’allègement administratif, a immédiatement suscité de vives réactions, notamment de la part des acteurs engagés dans la transition écologique.

Un cadre historique contesté

La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) a été adoptée en janvier 2023 afin de renforcer la transparence des entreprises sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Remplaçant la Non-Financial Reporting Directive (NFRD), elle impose un cadre plus strict et s’applique à un plus grand nombre d’entreprises.

Dès son adoption, la CSRD a suscité des oppositions, notamment en Allemagne et en Pologne. Berlin craint que la charge administrative ne pèse trop lourdement sur les entreprises industrielles, tandis que Varsovie dénonce une contrainte excessive qui pourrait nuire à la compétitivité économique de l’UE face à d’autres régions du monde.

Récemment, le chancelier allemand Olaf Scholz a adressé une lettre à la présidente de la Commission européenne, demandant une révision de la CSRD afin de réduire les contraintes pesant sur les entreprises. Par ailleurs, 17 États membres n’ont toujours pas transposé intégralement la directive dans leur droit national, retardant ainsi son application effective.

Vers une simplification administrative, sans renier les objectifs climatiques

Si la suppression du reporting climatique est évoquée, l’objectif affiché par la Commission européenne n’est pas de remettre en question les engagements environnementaux de l’UE. Il s’agit avant tout de simplifier les procédures et d’éviter une surcharge réglementaire qui pourrait freiner les investissements et l’innovation.

La Commission souhaite ainsi réduire les obligations les plus complexes tout en maintenant un cadre cohérent permettant aux entreprises de contribuer à la transition écologique. L’idée est de garantir une approche plus pragmatique, adaptée aux différentes réalités économiques et sectorielles.

Inventorier son parc immobilier : un levier stratégique pour la décarbonation

Indépendamment de la CSRD, la gestion du parc immobilier représente une opportunité pour les entreprises d’améliorer leur performance énergétique et de réduire leur empreinte carbone. Au-delà des obligations réglementaires, l’inventaire des bâtiments permet d’identifier les actifs les plus énergivores et d’anticiper les investissements nécessaires à leur modernisation.

Dans un contexte de transition écologique, cette démarche présente un double avantage : réduire les coûts énergétiques à long terme et préserver la valeur des actifs face à l’obsolescence carbone. L’application des normes ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un outil stratégique permettant aux entreprises de s’adapter aux nouvelles attentes du marché et aux exigences environnementales croissantes.

Structurer les données ESG : une nécessité pour préserver la valeur de son parc immobilier

La mise en place d’une stratégie de décarbonation solide repose avant tout sur la qualité des données collectées. Un inventaire précis des matériaux et des équipements immobiliers permet d’établir une base de données fiable pour évaluer les performances ESG des actifs. Une plateforme comme Upcyclea facilite cette collecte en structurant les informations au sein de passeports numériques des produits (DPP), garantissant la traçabilité et la transparence des matériaux utilisés.

Une fois cet inventaire réalisé, il devient possible de mesurer des indicateurs clés, tels que l’empreinte carbone des bâtiments sur le Scope 3, le taux de circularité des matériaux ou encore le pourcentage de produits à faible impact environnemental. Ces indicateurs permettent aux entreprises de transformer leur trajectoire carbone de manière contrôlée et pérenne pour réduire leur impact et ainsi conserver leur compétitivité.

Décarboner son patrimoine immobilier : un levier économique et stratégique

Loin d’être une contrainte administrative, la CSRD et l’inventaire du parc immobilier doivent être perçus comme des outils de gestion permettant d’optimiser la valeur des actifs sur le long terme. La mise en place d’une stratégie bas carbone, en favorisant le réemploi des matériaux et une gestion circulaire des ressources, permet non seulement de réduire les émissions de CO₂, mais aussi d’anticiper les risques liés à l’obsolescence réglementaire et énergétique.

Upcyclea accompagne cette transition en proposant une plateforme qui facilite la mise en relation entre l’offre et la demande en matériaux de réemploi, contribuant ainsi à la diminution des déchets et à l’optimisation des coûts. Adopter une telle approche permet aux gestionnaires de patrimoine d’améliorer la résilience de leurs actifs face aux évolutions du marché et aux nouvelles exigences environnementales.

En somme, si le cadre réglementaire évolue, la nécessité d’intégrer la décarbonation et la gestion circulaire des ressources dans la stratégie des entreprises immobilières reste incontournable. Loin d’être un simple exercice de conformité, ces démarches permettent de concilier obligations réglementaires, performance économique et réduction d

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