Neutralité carbone, pourquoi la donnée est-elle essentielle ? – par Éric Allodi

Cet article fait suite à “Le Cradle to Cradle® pour un impact positif sur la santé et l’environnement”

Objectifs de la SNBC - Neutralité Carbone pour 2050

L’importance d’une vision écosystémique pour atteindre la neutralité carbone

Tendre vers la neutralité carbone est impossible, en dehors d’un écosystème de transformation du carbone. Par exemple, admettons que le CO2 émis par un bâtiment soit capté et réinjecté, comme en Hollande par exemple, dans des serres où il est métabolisé en oxygène par des champs de fraises. Il est difficile de dire que le bâtiment en lui-même est neutre en carbone, indépendamment de l’écosystème qui va « neutraliser » ce carbone. Ce principe écosystémique s’applique à tout type de ressource, qu’il s’agisse de carbone, de béton, de bois, ou de tout produit de construction. Parler de neutralité carbone pour un élément isolé est donc en soi un non-sens.

 

Faire l’inventaire de son patrimoine

En économie circulaire, pour qu’un bâtiment soit source de revenus plutôt que de déchets, il est indispensable de connaître les performances environnementales des produits qui le constituent, d’avoir répertorié et caractérisé les besoins en produits usagés (ou en matières premières secondaires), ainsi que les acteurs qui sont capables de transformer ces gisements de ressources usagées dans la qualité et les conditions attendues par ceux qui ont les besoins. La collaboration de ces parties prenantes constitue un écosystème de régénération des ressources qui crée une survaleur écologique (ou upcyclage) et économique. C’est cette survaleur économique qui rend résilients la ville et les bâtiments circulaires qui la constituent.

 

Le Big Data, pour avoir une vision écosystémique de son patrimoine

Un outil comme myUpcyclea® permet de créer de tels écosystèmes, en important les résultats issus de diagnostics ressources ou PEMD, puis en corrélant automatiquement les gisements inventoriés avec des besoins en réemploi ou en matières premières secondaires.

Le Big Data est un élément indissociable de la vision écosystémique. En effet, la réalité d’un écosystème suppose la gestion d’une masse significative d’informations pour caractériser les ressources et les acteurs, et nourrir des algorithmes intelligents – de type « système expert » ou « machine learning » – qui proposeront les meilleurs écosystèmes, c’est-à-dire ceux qui éviteront le plus de déchets, qui émettront le moins de CO2, qui économiseront le plus d’eau, et offriront les meilleurs rendements économiques.

Par exemple, grâce à une telle approche, on répondra à un besoin en nylon régénéré (d’un fabricant de bas, de cordages ou de moquettes) en traitant un gisement de moquettes en nylon usagées, par une série de transformations de type dépose, séparation surcouche nylon, transport et dépolymérisation du nylon. Évidemment dans le cas d’un simple réemploi de moquette, l’écosystème est beaucoup plus simple. myUpcyclea®, le système de gestion circulaire des ressources d’Upcyclea, le permet déjà.

Pourquoi la donnée est essentielle pour atteindre la neutralité carbone ?

 

Pour prolonger votre lecture : « Le Passeport Circulaire® pour qualifier les ressources de son patrimoine »

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