Loi AGEC, quelles nouveautés pour les bailleurs depuis le 1er juillet ?

Introduction

Depuis le 1er juillet 2023, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) est entrée en vigueur, marquant un tournant décisif dans la gestion des déchets et des matériaux dans le secteur du bâtiment. Cette loi a des implications majeures pour les bailleurs sociaux, notamment en termes de nouvelles obligations et de sanctions en cas de non-conformité. Dans cet article, nous allons explorer les tenants et aboutissants de cette loi et ce qu’elle signifie pour les bailleurs.

Objectifs de la loi AGEC

L’objectif principal de la loi AGEC est de promouvoir l’économie circulaire en imposant de nouvelles règles en matière de démolition et de rénovation. Elle vise à transformer le secteur du bâtiment en un modèle plus durable et respectueux de l’environnement. La loi encourage la valorisation des matériaux et des déchets, en mettant l’accent sur le réemploi et le recyclage.

Changement de paradigme

La loi AGEC entraîne un changement de paradigme fondamental dans la façon dont nous percevons et gérons les bâtiments. Auparavant considérés comme des sources potentielles de déchets en fin de vie, les bâtiments sont désormais vus comme des réservoirs de ressources. Chaque composant, qu’il s’agisse de matériaux, d’équipements ou de produits, est évalué pour son potentiel de réemployabilité. Si le réemploi n’est pas possible, l’objectif est de maximiser le recyclage via des filières adaptées. Ce changement de perspective est non seulement bénéfique pour l’environnement mais aussi pour l’économie circulaire.

Les nouvelles obligations

Diagnostic PEMD

La loi impose un diagnostic PEMD (Produit Équipement Matériaux Déchet) avant toute opération de démolition ou de rénovation significative dès 1000 m² de surface de plancher. Ce diagnostic est désormais incontournable pour lancer les travaux.

Documents requis

Les bailleurs doivent fournir deux documents essentiels tout au long du projet :

  1. Diagnostic PEMD : Avant le début des travaux, pour identifier les matériaux et déchets et planifier leur gestion.
  2. Formulaire de récolement : À la fin des travaux, pour fournir un inventaire et une localisation précise des filières et équipements après travaux.

Il est impératif de transmettre ces documents au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) via leur plateforme numérique dédiée. Cette étape est cruciale pour la validation des projets et le respect des obligations réglementaires.

Nom Délai Objectif Contenu Personne en charge
Diagnostic PEMD Avant le début des travaux Identifier les matériaux et déchets, et planifier leur gestion Inventaire des matériaux et déchets, évaluation des quantités, plan de gestion Maître d’ouvrage ou expert mandaté
Formulaire de Récolement À la fin des travaux (dans les 90 jours) Inventaire et localisation des réseaux et équipements après travaux Plans mis à jour, données techniques, localisation précise Entreprise ayant réalisé les travaux

Sanctions en cas de non-conformité

Le non-respect des obligations de la loi AGEC peut entraîner des sanctions sévères. Un blocage administratif des projets est possible, et les bailleurs s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 45 000€. Il est donc crucial de prendre toutes les mesures nécessaires pour se conformer à la réglementation.

Conclusion

La loi AGEC est une avancée significative dans la promotion de l’économie circulaire. Les bailleurs sociaux doivent s’adapter rapidement pour répondre aux nouvelles obligations et éviter des sanctions sévères. La mise en conformité est non seulement une obligation légale mais aussi une opportunité pour contribuer à un modèle de développement plus durable.

Pour vous aider à remplir cette obligation légale et vous accompagner dans la mise en place de vos premiers projets de réemploi, Upcyclea a lancé Pirée, la plateforme inter-acteurs du réemploi.

Entrez vos coordonnées pour télécharger ce document